Bourde

Dernière fois que je vois ma classe de TS.
Quelques élèves restent à la fin du cours un peu inquiètes. Elles me montrent leurs plannings. Je leur indique qu’ils semblent cohérents.
Pour terminer, je leur donne mon dernier conseil :
« Dormez bien et mangez bien ! »
En voyant leurs têtes, je me rappelle qu’on est en plein Ramadan !


En direct de Dakar

Tout a commencé jeudi dernier où notre baignoire, vieillissante, a montré une vraie fente dans le fond. Lucas appelle le propriétaire qui vient dans la journée pour voir le problème.

Lundi, il revient avec un plombier. Ils observent la situation et le propriétaire dit à Lucas que les travaux ne se feront pas avant une semaine.

Hier, mercredi, nouvel appel du propriétaire qui nous informe que le plombier viendra demain matin.

Aujourd’hui, 9h, le propriétaire arrive avec le plombier et 2 apprentis. Ils sont munis de 2 caisses à outils. Ils commencent à casser tout le carrelage autour de la baignoire. Nous nous demandons comment nous allons récupérer notre salle de bain.

A 9h45, la baignoire est descendue. 5 min après, une nouvelle baignoire est montée dans l’appartement.

Suite dans une ou deux heures…

Selfie

On n’a pas beaucoup l’habitude de se prendre en photo, mais en voici une

Les plus anthropologues d’entre vous auront remarqué l’ambiguïté du panneau qui dans un restaurant interdit de nourrir des singes alors que des humains vont y manger.

Mais ce n’est pas ce détail qui nous intéresse aujourd’hui. Grâce à la magie des nouvelles technologies nous sommes en mesure de voir des choses très intéressantes qui se passent dans la tête de notre compagnon à poils. Voyons plutôt…

Visualisation de ce que voit le singe

Un plan machiavélique murement prémédité.

Ce bandit simiesque connait bien les lieux. Il a l’avantage du terrain et a probablement fait de nombreux repérages au préalable. Même s’il ne connait pas le timing exact, tout est millimétré. Le serveur a juste le temps de poser la gobiote de cacahuètes à l’emplacement du butin. En une fraction de secondes le malandrin bondit. Il utilise sa trajectoire d’accès rapide. Saisie deux énormes poignées de graines, et repart en moins de temps qu’il n’en faut pour lire cet article trop court.

Bandia

Deux lignes sur le mois d’avril. Ce mois fut marqué par les vacances et une deuxième session de commerce triangulaire Afrique Antilles Europe pour Lucas. Tandis que Céline a fait « seulement » la dernière partie du world trip.

Nous voici donc promptement en mai. Et comme d’un bougainvillier Et d’un manguier Tu ne sais différencier Nous voilà diminués Dans le choix d’activités.

Ce week end nous ferons un tour à la réserve de Bandia et une nuit à la lodge des manguiers de Guéréo.

Nous partons donc tôt samedi matin. Non seulement pour éviter les embouteillages mais aussi pour avoir plus de chance de partir rapidement. L’idée c’est de trouver des gens sur place pour partager un 4×4 et un guide afin de partager les frais. La route est bonne et simple. Un seul demi tour sur la route nationale parce que le panneau n’est pas si visible que ça. Ensuite quelques centaines de mètres sur la piste en Bakélite. Pour ceux qui n’ont pas fait marée chaussée en deuxième langue c’est de la terre rouge tassée qui fait croire qu’on a les pneus crevés.

À tous ceux qui savaient qu’on arriverait avant toute autre de forme de vie touristique vous gagnez un point de celinitude.

Mais c’est ouvert et nous pouvons nous garer sans problème sous les consignes relativement utiles du garde avec un brassard rouge.

Ensuite nous nous dirigeons vers l’accueil où on nous dit d’attendre que d’autres touristes arrivent pour partager un 4×4.

L’attente n’est pas si longue et nous sommes tous les deux équipés pour ce genre d’épreuve. Point de croix et crayons nous occupent. Sous les orbites creux d’une tête de squelette d’éland (ceci n’est pas une faute d’orthographe, c’est bien comme cela que c’est écrit sur les affiches).

Alors que nous nous commencions à nous inquiéter de l’heure (il est plus facile de voir les animaux le matin), un groupe de 3 catalans fait son apparition. Ils sortent d’un taxi tout neuf. Et tergiversent un bon moment avec le chauffeur. Une histoire complexe d’horaires que nous n’arriverons pas à élucider car le mélange catalan-français-anglais-wolof est trop hésitant de part et d’autre. Et aussi ce n’est pas très intéressant au final.

Nous décidons de partager le 4*4 qui ne sera pas complet puisqu’on peut y monter à 9. Mais coup de chance monumental, le lecteur de carte bleue n’arrive pas à accrocher signal. Cet effet papillon provoque un délai qui laisse à un groupe de trois anglophones l’opportunité d’arriver et de se joindre à nous, montant la taille du groupe au chiffre idéal de huit. Idéal parce que le véhicule peut contenir 9 passagers et le guide est obligatoire.

La visite se fera donc anglais. Rapidement, nous voyons des hyènes dans un enclos, ainsi qu’un enclos à tortue mais comme on peu s’y attendre pas très animé.

Nous continuons dans la réserve. Le guide utilise un code bien particulier et tout à fait rodé pour communiquer avec le chauffeur. Digne du GIGN. Petit signe avec deux doigts en avant pour avancer, poignet retourné, petite toc sur la carrosserie pour arrêter. Droite gauche, « continue », « non là on va rouler dans une girafe ».

En ce qui concerne la présence animale, nous ne sommes pas déçus. Tant et si bien qu’il ne m’est pas possible de tout retrouver de tête. Les appareils photos tournent à plein régime. Mais j’en profite aussi pour user de la mine de crayon. Il est probable que vous aurez déjà scrollé pour voir les images avant de lire ces mots donc est-ce vraiment nécessaire d’ajouter que les animaux sont calmes, et viennent prendre la pose. Sauf les écureuil trop vifs et craintifs.

A part les hyènes il n’y a pas de carnivores dans la réserve. Seuls les crocodiles sont présents à la fin de la visite. Assez bizarrement ils ne sont séparés des touristes que d’une barrière et d’un marche pas très haute, mais ils semblent incapables de monter. Ils réagissent tout de même lorsque l’on arrive car c’est le point duquel les gardiens du parc leur servent à manger. Ils se mettent donc comme les autres en rang et bien en évidence pour être photographiés.