Dans cet article on parle de la Vie dans le sens biologique. Oui c’est un titre piège. On va parler de ces animaux qui nous entourent. On va essayer de faire du plus sympa au moins agréable. Donc pour le plus sensibles, vous vous arrêtez quand vous voulez.
Commençons par les oiseaux.
Le matin, notre réveil est le chant d’un oiseau. Nous l’appellerons l’oiseau réveil faute de nom scientifique, on ne sait pas à quoi il ressemble. Cette mélodie nous tire du lit vers 6h.
Nous n’entendons pas la même chose. Pour Céline, c’est « tu, tu, tututut » .pour Lucas c’est « tit tut tit tu tilulit … tut tit ti til it ». Vivement qu’une personne ayant l’oreille absolue vienne trancher ce débat.
Nous avons aussi la présence d’un couple de tisserins dans le cocotier devant nos fenêtres. Ce petit oiseau jaune est le premier à nous avoir proprement accueillis dans l’appartement. Cela nous permet d’observer très facilement leurs allées et venues.
La semaine dernière, nous avons vu un dromadaire dans Ngor. Cet animal n’est habituellement pas présent à Dakar. Mais il aurait « servi » pour la Tankharit cette semaine.
Mode de transport et de locomotion étonnamment écologique ici, le cheval. Tractant une charrette, les vaillants équidés pourfendent la circulation. Les œillères fixées, les sabots ferrés, ils affrontent tous les dénivelés et toutes les charges sans broncher.
Comme nous avons déjà un article entier sur la Tabaski, inutile d’insister sur la présence du mouton puisqu’elle est très épisodique. Nous avons encore croisé quelques têtes mais rien à voir avec l’invasion prétabaskiesque.
Dans la veine des animaux « placides et c’est plutôt bien » nous continuons avec les bovins. Pareil, ils ont déjà fait une apparition dans nos articles précédents. On en a croisé dans notre rue. Mais on en a aussi croisé sur la deux fois deux voies… en contre sens. Donc oui c’est plutôt bien qu’ils soient placides.
Quelques chiens en liberté qui n’aboient pas. Longeant les routes, ils semblent éviter les voitures de manière assez instinctive.
Les chats sont aussi peu nombreux. Les Dakarois ne semblent pas les apprécier plus que ça. Exception faite de l’île de Gorée où ils prolifèrent. Sur l’île, on en croise partout. Des petits et des gros. Et évidement ils viennent quémander leur pitance aux touristes installés pour manger au restaurant. Ils utilisent la même capacité que certains monstres de films d’horreur : la faculté d’apparaitre à un endroit où il n’y avait rien au travelling précédent.
Nous passons aux insectes, il est encore temps de t’arrêter de lire si tu es en train de manger.
On a aperçu une ou deux araignées chez nous dont une qui semble résister à la noyade. Après une tentative de Lucas, elle est réapparue quelques minutes plus tard quand Céline se lavait les dents. Nouvelle tentative de noyade… depuis on ne l’a pas revue. Est elle véritablement noyée, va t’elle revenir nous hanter ? Seul l’avenir nous le dira.
Enfin nous avons un tie-breaker. À notre gauche dans le ring celui qui nous fait enfermer tous nos aliments dans des boites, le champion de la résistance chimique, probablement l’ultime survivant du cataclysme anthropocène, le cafard. À notre droite sur le ring celui qui ne sert à rien dans l’écosystème à part propager des maladies, furtif et aérien comme un F117, résistant à la claque amicale, le moustique.
Nos armes :
– le baygon, l’acide borique et la pate à cafard d’un côté
– Le yotox, le spray antimoustique, un châle blanc, des vêtements imprégnés et la moustiquaire
Nos résultats :
– le baygon n’a pas montré de résultats tangibles. Malgré l’utilisation d’un grand nombre de bombes à notre arrivée, il en restait toujours un ou deux.
– Nous avons utilisé de concert l’acide borique acheté en pharmacie et la pâte à cafard acheté le long de la rue dans un embouteillage. Résultat convainquant, à l’instar des développeurs Apple, nous en sommes à 21 « bug free days » (on touche du bois). La composition de la pâte à cafard reste inconnue mais nous supposons qu’elle contient de l’acide borique.
– le yotox est une arme que l’on croirait similaire à une grenade à fragmentation, mais en fait on est plutôt dans la catégorie arme blanche , puisque son efficacité n’est avérée que lorsque le jet atteint directement la cible.
– Le spray antimoustique à se badigeonner avant de sortir est un écran dont l’efficacité a été prouvée par l’expérience suivante: badigeonner toute la peau mais omettre une toute petite partie. Le moustique viendra effectivement piquer juste sur la partie omise si vous vous appelez Céline.
– Le châle blanc et les vêtements imprégnés sont un bouclier assez efficace.
Protips : le meilleur anti moustique est malgré tout d’avoir Céline à proximité. Elle attirera tous les moustiques (surtout la nuit) qui disparaîtront quand elle ira se coucher.