Taxi 2, le niveau aquatique

Aujourd’hui épisode spécial, on t’a déjà parlé du taxi. Mais il est des événements qui doivent être racontés à vif avant que la mémoire ne les édulcore. Et c’est donc attablés dans la salle de l’Institut français que nous écrivons notre court mais humide périple de Ouakam au Plateau (NDLR: du nord de Dakar vers le sud de Dakar pour ceux qui n’ont pas encore appris la carte).

Comme d’habitude, on hèle un taxi qui s’arrête; on négocie le prix, on monte et le taxi fait demi-tour. Le hic c’est que la marche arrière est récalcitrante. Après cinq essais, le taximan coupe le moteur et réussit enfin à faire sa manœuvre.
Après tout, on va rouler avec les autres vitesses donc ce n’est pas très grave hein. Certes, mais le plus on roule vers le sud et le plus les nuages gris nous menacent. Jusqu’au moment où ils mettent leurs menaces à exécution. Au début on ne s’est pas trop inquiétés: 5cm d’eau sur la route, il semblait gérer. Mais au bout d’un moment on a commencé à se poser des questions. Pourquoi les essuies-glaces ne fonctionnaient-ils pas? Par soucis d’économies, les taximens ont un pouvoir spécial ou tout simplement en panne ?

Non parce-que là vraiment il pleut beaucoup, donc les essuies-glaces c’est maintenant… ha ouais t’as vu si le pare-brise était pas plein d’eau tu aurais pas pilé dans le dos d’âne pour éviter de nous encastrer dans ce véhicule.

A mi-chemin on imagine que les super-pouvoirs sont épuisés. Il s’arrête, descend sans rien nous dire. Nous voila abandonnés dans un taxi sur une deux fois deux voies en pleine circulation. Finalement, il vient pour nous dire que le taxi derrière finira notre course.

On saute dans le nouveau taxi qui nous indique que les essuies-glaces du taxi précédent étaient en panne. Quelle surprise!

Céline découvre, toute heureuse une ceinture à l’arrière. Malheureusement, il manque le « titi pour l’accrocher ». Notre nouveau chauffeur lui indique qu’il est coincé entre les deux banquettes. Ni une ni deux, elle plonge les deux mains à la recherche du « titi ». Énorme erreur! On est à Dakar. Les deux menottes ressortent noires et sans le titi. Il a fallu trois lavages avec du gel antibactérien pour qu’elle redeviennent grises et pour couronner le tout, pas de kleenex donc une vieille chaussette trouvée dans le sac à dos fera l’affaire.

Pendant ce temps notre conducteur utilise ses essuies-glaces qui fonctionnent et sa connaissance de la ville. Les nuages en ont bien profité pour déverser tout leur mépris, mais les canalisations de le ville ne sont pas du tout d’accord avec cet apport hydrique bien trop brutal et rapide. Ainsi la route se retrouve inondée. Pas encore assez pour empêcher de rouler…jusqu’au tunnel. Qui dit tunnel dit descente et étrangement une grande partie des véhicules a décidé de ne pas descendre. Notre chauffeur engage tout de même son taxi car on a le choix entre un bouchon probablement interminable et peut être juste un peu d’eau. Aiguillé par une personne venant du tunnel, au milieu de la route/rivière, de l’eau jusqu’aux genoux, lui donne un conseil en wolof. Lucas demande la traduction. « Il dit que en passant à gauche et doucement ça ira ».

On lui fait confiance: on n’a pas le choix. Coté rassurant, il semble sur de lui. Nous passons (rappelez-vous tout passe à Dakar) dans une accélération continue et évitons le bouchon. Il nous explique qu’il faut avoir un bon moteur et accélérer pour pas que l’eau rentre dans le pot d’échappement. Comme si Lucas allait rapidement se lancer dans ce genre d’acrobatie mécanique.

Nous arrivons finalement à bon port (pun intended), sauf que il faut enjamber une flaque et nous nous retrouvons les quatre pieds trempés. Ce qui n’est pas si mal tant on s’imaginait déjà ressortir du tunnel avec de l’eau jusqu’aux hanches, la voiture abandonnée au milieu et nos paquetages sur la tête façon soldat au Vietnam.

 

NDLR: cet article a été écrit à la main dans un carnet car nous n’avions pas pris nos tablettes, puis recopié.

La police des étrangers

Retour sur ce lundi ou nous avons décidé d’aller à la police des étrangers pour nous renseigner sur les escarmouches administratives nécessaires pour obtenir une carte de résident. Chance, le bâtiment est suffisamment proche de l’endroit où nous sommes hébergés pour pouvoir y aller à pied. Donc nous y allons relativement tôt vers 9 heures du matin. Comme Tati le jour des soldes la foule commence à l’extérieur. C’est un policier qui régule surtout les entrées par la petite porte en vérifiant les papiers de toute personne atteignant la grille. Le gros de la foule se dirige vers l’endroit où sont, semble t’il, délivrés les passeports ou des papiers administratifs suffisamment importants en tous cas car de nombreuses personnes attendent dans une masse peu cohérente où les “premiers” sont assis sur des bancs.
A l’entrée, un policier nous indique que c’est à droite. Nous allons donc à droite et nous retrouvons dans un hall où sept personnes attendent devant nous. Mais ce qui est à noter, ce sont les quatre stères de papier qui trônent contre un pan de mur, attendant peut-être un rangement plus ordonné. « Dis tu as vu le dossier de Jean-Michel Ndiop ? ». « Il doit être en j8 » « sur Excel ? » « non dans la salle d’attente ».
Après plusieurs minutes d’attente et ne voyant pas la porte s’ouvrir ni la queue diminuer nous nous disons que puisque c’est ainsi nous reviendrons mardi.
Et comme le veut la comptine mardi matin, Céline, Lucas et leur paperasse sont revenu à la police des étrangers. La foule extérieure tout à fait similaire, les quatre stères de dossiers dans le même ordre, mais la queue devant la porte disparue. Ainsi nous pouvons directement nous adresser à qui de droit.
Sous la forme d’un policier pratiquement francophone qui écoute une radio trop fort. Nous lui expliquons notre cas et aucune étincelle de génie ne vient embraser l’épais rideau de son incompréhension. La notion de PACS lui est inconnue, pour preuve son incapacité non seulement à le prononcer, mais a le répéter. L’idée qu’une femme soit professeur et que son conjoint ne travaille pas lui semble aussi incongrue qu’une poule utilisant un cure-dent. Heureusement sa collègue vole à son ou plutôt à notre secours et démêle le problème pour lui. Tandis qu’il baisse le son de sa radio elle lui explique en wolof (nous supposons) quoi faire et quelles indications nous donner. Il nous transmet la liste des documents à fournir et ajoute à la main des « suppléments » vue notre situation.
Lucas étant sans emploi, on ne pourra pas faire nos cartes de résidents en même temps. Intérieurement, nous nous souhaitons bonne chance pour les démarches à venir.

Céline en mode grognon

Aujourd’hui j’ai été grognon. Rien de grave mais je pense qu’après 15 jours à Dakar, c’est une réaction assez banale en tant qu’européenne.
Pendant la nuit, le seul mouton qui a été épargné n’a cessé de bêler sa joie. Normalement vers 5h du mat’, c’est le muezzin qui me réveille et bien non, cette fois-ci ce fut le mouton. 1er moment 😡
Au réveil, pas d’eau donc pas de douche. 2ème moment 😡
Au moment de s’habiller, un rampant tente de rentrer dans la chambre. 3ème moment 😡
Dans la rue, les poubelles n’ont pas été vidées depuis 3 jours, imaginez l’odeur. 4ème moment 😡
Je commence à avoir mal au ventre ( tourista en vue ?) . 5ème moment 😡
Lucas fait tomber la monnaie dans un magasin alors qu’on essaie désespérément d’en garder et qu’on voulait donner un billet au vendeur. 6ème moment 😡
Mon estomac me rappelle qu’on a peu mangé hier. 7ème moment 😡
Le wifi ne fonctionne pas uniquement sur ma tablette. 8ème moment 😡
Notre place devant la maison est prise. 9ème moment 😡

Une bonne douche chez nous et un verre dans notre cantine auront permis de finir la journée de bonne humeur.
Pour la tourista, c’était une fausse alerte !

Moutonlocauste

Comme c’est férié inutile de se dépêcher, et nous nous levons donc sans réveil. Nous nous dirigeons ensuite vers chez nous. Les rues sont quasiment vides et les rassemblements de moutons ont tous exhaustivement disparus. Il reste éventuellement quelques bêtes par-ci par-là, mais c’est plus de l’ordre de la fin de série que de la qualité premium.
Comme en Martinique pour le cochon, le mouton et sa dissection c’est une affaire d’hommes. Nous passons devant une scène très significative le long d’une rue, une demi douzaine de moutons, pendus chacun à un arbre et chacun à la même étape du dépeçage. Il est donc possible d’estimer le niveau de retard pris par cet autre mouton dont la queue frétille encore malgré le poids de deux hommes et la quantité de sang qui se déverse dans une bassine.
Notre objectif de la journée est de récupérer un meuble d’occasion qui pourra servir soit dans l’entrée soit dans la salle à manger. Ceci dépendra de sa taille exacte et de son allure, tant il est difficile de se rendre bien compte sur une photo. On a comme d’habitude la première partie des indications jusqu’au terminus de bus « et après vous m’appelez directement et je vous guiderai ». Alors oui le bout de la rue principale, on sait, c’est pas loin de là où on habite. Mais pas de terminus de bus notable. En lieu et place nous avons un troupeau de bovins épars. J’imagine qu’il s’est échappé car ils ne sont tenus par aucune corde, et semble divaguer dans la rue sans but et sans personne pour les guider. J’arrive enfin à avoir notre vendeur au téléphone, et nous nous faisons téléguider, faisant fi de l’absence de terminus, nous prenons la contre allée, puis continuons jusqu’au bâtiment vert et rouge, et en tournant bien avant celui-ci jusqu’au mur de l’aéroport.

Dans l’entrée nous croisons un autre boucher occasionnel avec son mouton ou du moins ce qu’il en reste.
Salamata nous accueille et nous montre le buffet. Comme ce n’était pas visible sur la photo il est bien plus grand que ce à quoi nous nous attendions. Il est même possible qu’il ne rentre pas dans la voiture (logan break quand même, hein ho)
Nous commençons le démontage en espérant que ce soit bon et tout comme un taxi ça passe. Juste mais ça passe, avec la tête de Céline qui embrasse le parebrise et la planche du haut qui touche la portière arrière, mais ça passe. Heureusement que l’on a pas du traverser tout Dakar avec le chargement.

Le démontage est méticuleux et il était important de bien observer quelle pièce va où. Le montage est plus rapide, et notre nouvelle acquisition trône fièrement dans notre salle principale, il a même déjà adopté l’esprit de la maison avec son premier jeu. Bonus points à ceux qui trouvent lequel.

Notre cantine étant fermée, le repas est frugal, une pâte d’amande et un morceaux de pain… youhou c’est la Tabaski.

 

 

Un samedi à Dakar

Ce week-end ne signifie pas que repos. Nous avons besoin d’un certificat médical, de matériel électroménager et il faut changer le barillet de la porte. Après un intense brainstorming et l’utilisation d’un plan papier pour optimiser les allers et venues entre Ouakam, la corniche et le sacré cœur, nous commençons avec la récupération du barillet. Ensuite nous nous dirigeons en prenant la corniche vers le centre médical. Visible depuis la route pas de piège. Comme nous nous étions informés la veille, il faut faire une radio des poumons avant d’aller voir le médecin. Un peu d’attente, un peu d’ennui mais pas d’anicroche. Nous en profitons pour lire la presse où l’on apprend qu’un politicien a détourné quelques millions, mais a une explication en béton car il était sous l’emprise d’un sorcier. C’est un peu caricatural car il n’y avait que cet article dans ce goût là.
Les certificats fièrement acquis grâce à notre pleine santé nous nous dirigeons vers Ngor pour y trouver le magasin LG. Le magasin est tenu par une nord africaine moribonde et de son acolyte plus grand plus sec et plus foncé. Tous les deux au service d’une cliente qui, nous l’apprendrons plus tard , vient se renseigner pour le 5 eme fois consécutive pour l’achat d’un four micro-ondes. Pour nous c’est bien plus vite réglé. Un frigo une cuisinière une machine à laver. On a déjà vu les prix et on sait à quel niveau de remise s’attendre. Aussitôt le devis devisé, visé et la facture est lancée. On a même une bonne surprise avec le frigo qui coûte encore moins cher qu’annoncé. Alors bon pour la livraison c’est peut être lundi mais vaut mieux pas y compter parce que c’est Tabaski ou plutôt « stase » baski tant on a l’impression que l’ensemble de l’Afrique de l’ouest va être immobilisée pendant la semaine prochaine.

Nous nous rendons à pied chez Orange pour payer Internet. Au passage, on en profite pour recharger nos téléphones et mettre en place nos comptes Orange Money… article à venir. Tout à coup, le téléphone de Céline sonne et annonce la livraison imminente des meubles. En bonne européenne, je laisse tout en plan, je saute dans un taxi (à Dakar c’est facile comme dans les séries américaines) et j’arrive à l’appartement… juste à temps pour attendre 3h ! Nous voici ainsi divisés en 2 groupes de 1. Pendant que Céline se dépêche de ne rien faire en attendant la livraison, Lucas participe à une activité trépidante d’attente que le nouveau saisisse derechef pour la troisième fois le dossier. Une fois sur papier une fois sur l’ordinateur et une troisième fois sur l’ordinateur en demandant plusieurs confirmations et conseils à son collègue de la table d’à côté mais par téléphone. Genre personne n’a vu qu’ils se parlaient entre eux.
De retour à l’appartement nous partageons notre attente en attendant.
Les livreurs arrivent dans une camionnette blanche qui a sûrement connu son baptême en même que le « yellow submarine ». Ils déposent l’ensemble des cartons et laissent l’un des leurs dompter les meubles en kit en 1h à peine.

Toi qui nous connais, tu sais que l’une de nous deux a une horloge dans l’estomac mais cette fois, les 2 estomacs sont coordonnés. Vers 16h, on file dans ce qui est en passe de devenir notre cantine, le Protea. On y vient pour le Wifi on y reste pour les brochettes. Youssouf nous reconnaît, nous discutons avec une autre employée et un client Alain qui s’avère être un cuisinier branché en train de développer son réseau. Lucas prend son contact : c’est un client potentiel pour un développeur.
Avant de reprendre la voiture, on achète le barillet pour la porte et on pousse un peu plus loin pour découvrir la plage secrète ( que l’on ne savait pas secrète). Un coin sympa pour aller manger du poisson près de chez nous.

Réunion de chantier après une semaine

Cela fait une semaine que l’on a atterri, il est temps de faire un bilan de notre projet scrum ou scrumble pour les connaisseurs.

Done :
– avoir un appartement avec les clefs
– Avoir une voiture
– Avoir de l’eau dans l’appartement
– Avoir un matelas dans l’appartement
– Boire une bière locale ( elle ressemble à la Lorraine)
– Avoir une carte routière de Dakar
– Se faire réveiller quotidiennement par la mosquée à 5h du mat’

In progress :
– Obtenir une carte consulaire
– Avoir l’électricité dans l’appartement
– Avoir le téléphone et internet dans l’appartement
– Trouver une cantine régulière
– Avoir un lit dans l’appartement
– Avoir une table et des chaises dans l’appartement

To do :
– Obtenir une carte de résident
– Aménager la terrasse sur le toit
– Ouvrir la voie jusqu’à la plage
– Trouver un emploi
– Avoir de l’électroménager dans l’appartement
– Récupérer nos 3 mètres cube de cartons qui sont en mer
– Trouver des moustiques
– Trouver des amis
– Apprendre le wolof
– Acheter un mouton pour la Tabaski (dead line le 20)
– Remercier sœur Bernadette et Marguerite nos hôtes
– Utiliser les ponchos

 

Faites vos propositions dans les commentaires pour étayer notre todolist les meilleurs seront etudieeé par la commission officielle LebielleRuez

Taxi

Du jaune ou vaguement orangé et du noir, c’est un véhicule des années 80 Renault 21, Citroën ou dont on ne peut plus vraiment déterminer la marque. En effet le logo a pris congés depuis longtemps et la carrosserie a connu de meilleurs jours. Heureusement qu’un prédicateur veille sur l’intégrité de l’ensemble car les lois européennes ne permettraient pas sa circulation… déjà que les lois de la physique sont à peine d’accord.
On nous a conseillé de négocier avant de monter alors négocions. C’est 2500 cfa pour la moitié de la ville. Et en fonction des horaires, du sens du vent, de notre touristitude et de la circulation le tarif fluctue. Mais le problème c’est surtout d’être sûr que le chauffeur a bien compris la destination. Jusqu’à aujourd’hui nous ne nous sommes jamais trompés. Cependant il y a toujours un petit moment d’incertitude car nous ne connaissons pas la ville. La meilleure technique est de donner l’indication d’un lieu connu de tout le monde. Place st Pierre pour Besançon, cathédrale Fourvière à Lyon par exemple. Et ensuite soit on connaît et on guide soit on fait appel à un local. Le dit local pourra indiquer le chemin directement : « Wolof Wolof Wolof Wolof deuxième demi tour Wolof Wolof sans unique Wolof Wolof Elmalik »… C’était évident.

Pro tips: au Sénégal le chauffeur rechigne à refuser le premier client de la journée par superstition.

Alors autant l’extérieur semble délabré autant l’intérieur c’est grand luxe. Ceinture de sécurité des fois qui marche à l’avant, pas à l’arrière. Poignées de porte qui ne restent pas dans la main une fois la porte ouverte (même si on dirait que), Appuie-tête top moumoute blanc à poil ou bien calés avec une boite de tic-tac (photo non contractuelle), siège baquets bancal pour des sensations de glisse lors du stationnement.

Heureusement qu’il y a un contrôle technique scrupuleux. Ainsi lorsque le conducteur semble caler et si l’embrayage implore une retraite immédiate… deux fois… il n’y a aucun doute que le véhicule peut poursuivre sa route. Route qui sillonne entre les véhicules rivaux, les vaillantes calèches , les intrépides piétons et les inconscients deux-roues ( sans casque).

Révision du permis pour ceux qui suivent.

Je suis sur une deux fois deux voies. Un bus sur ma droite commence à déboîter, un véhicule me dépasse lentement par la gauche
Réponse A: je passe
Réponse B: je ralentis
Réponse C: j’accélère

Je suis à un carrefour. Une calèche me bloque le passage. Un taxi arrive sur la voix de gauche deux véhicules sont déjà engagés depuis la voie de droite pour aller tout droit
Réponse A: je passe
Réponse B: je m’arrête
Réponse C: je klaxonne

Je suis dans une contre-allée. Un homme avec une charrette remplie de planches trop longues me bloque le passage
Réponse A: je lui demande de bouger et je passe
Réponse B: j’attends
Réponse C: je fonce dans la charrette

Si vous avez répondu A à toutes les questions, félicitations, vous pouvez officiellement conduire à Dakar.

Tabaski

A notre arrivée, nous avons vu de nombreux moutons le long des rues en plein Dakar. Surprenant !

Lucas pensait que c’était permanent et moi que c’était exceptionnel. La réponse est venue des sœurs. La semaine prochaine, c’est Tabaski, autrement dit la fête du mouton ou encore l’aïd. Apparemment c’est l’équivalent de Noël chez nous. Sauf que le mouton fait office de sapin. Et du coup les cadeaux c’est pas non plus pour lui.

Vous vous souvenez des bouchons ? Alors l’avantage c’est qu’on peut discuter avec des gens à l’apparence plus ou moins aléatoire. L’un d’entre eux nous a cordialement proposés de partager le mouton dans son village. Un grand sourire en guise de carton d’invitation. On peut même gagner des moutons à la radio.

Apparemment, il y a pas mal de promotions durant cette période. On va en profiter…. pour acheter de l’électroménager… Le mouton c’est pour l’année prochaine 😉

Affaire à suivre

L’aventure commence !

Ce matin, sœur Bernadette nous emmène faire quelques courses dans sa voiture puis nous montre où prendre une carte sim. À cet instant de la journée, seule sa conduite dakaroise est un peu pimentée.

Nous recevons entre temps un coup de téléphone de Mr Ba, chauffeur du lycée, pour que nous récupérions notre voiture. Taxi direction le lycée où il nous attend…. mais la voiture n’est plus assurée. Un coup de fil à l’assureur qui arrive dans l’heure pour nous donner notre assurance. On paiera plus tard.

Il va falloir conduire dans Dakar. Tout ce que vous avez appris pour conduire, oubliez le ! Ici le code de la route se réinvente tous les mètres. Avant de sauter dans le grand bain, nous allons manger. Après un passage à la pompe, nous trouvons notre rendez-vous pour les visites d’appartements. Avec 2h d’avance, nous décidons de retourner chez nous…. grosse erreur !

C’est au tour de Lucas de conduire : normalement nous devons mettre 30 min pour rejoindre notre « chez-nous ».  Malheureusement après 1h de bouchon et 1km de parcouru, nous décidons de faire demi-tour pour nous regarer au même endroit que précédemment. On nous a proposé pendant notre « périple » des noix de cajou, des mouchoirs en papier, des porte-manteaux, des versets doré ou argenté au choix du Coran… en observant la voiture, nous observons qu’un pneu semble un peu plat. Pas le temps de gérer ce problème, c’est l’heure des visites.

Le 1er appartement est tout simple, 2 chambres dans le quartier des Mamelles. Le loyer est de 250 000 CFA. À vous de convertir ! Ensuite, Martine, notre responsable de l’agence immobilière, nous emmène dans un appartement qui vous aurait plu, vous, futurs touristes. Eh oui, vue sur la mer mais aussi beaucoup plus cher, plus loin du lycée et plus de moustiques. Bref, notre choix est rapide : le 1er.

Après cette journée bien remplie, nous avons mangé des « chips » malgré notre frigo plein. Pas envie de cuisiner.