Balade en 4×4

C’est le gérant lui-même qui conduit. On aurait du encore être accompagnés par Éric et Christelle mais c’est la panne d’oreiller. Nous sommes donc en visite guidée privée. Un arrêt au vulcanisateur pour vérifier la pression du pneu avant gauche. Ah, tu te demandes c’est quoi un vulganisateur ? Oui on a vu les deux orthographes en plus. Alors c’est une sorte de mécanicien post apocalyptique noir. Une scène tout droit sortie de Mad Max. L’homme avec ses lunettes de soudeur est entouré de nombreuses chutes de métal et est en plein travail. Son fils et probablement son apprenti l’observe. L’ambiance désertique et le métal oxydé environnant forment un décors parfait pour ce cliché de fin du monde. Après un rapide échange en Wolof le mécanicien se dirige vers ce que l’on suppose être son atelier et en extirpe un tuyau hors d’age. Et comme partout au Sénégal ça passe. Et le pneu retrouve sa pression optimum.

Nous partons en direction de Fimela en utilisant le chemin qui, d’après les échanges de mail, devait être impraticable. Nous apprenons que les baobabs s’ouvrent après 100 ans, qu’on y momifiait les griots . Cette pratique fut interdite en 1964. Certains oiseaux dont on a oublié le nom sont communistes : ils construisent des nids collectifs. Lorsque les pélicans tournent en rond, c’est qu’ils digèrent. Évidemment dans la réserve naturelle où il est interdit de pêcher, nous croisons des pêcheurs en action. Après quelques dizaines de minutes à travers les pistes, nous arrivons au port de Djiffer très peu active à cause du pèlerinage de Touba. Si le galvanisateur était le maître du métal la pointe de Djiffer en est son extension poissonnière. Lambi et poissons sont à différentes étapes de séchage. Il y a peu de monde. À hauteur de poitrine faits de bois et de cordes, les étals s’étendent à perte de vue et aussi comme vous vous en doutez à perte d’odorat. Le sol est jonché de coquilles de lambi et de coques. Des yeux et nageoires pointent tout juste de sauts plein de sel. Cette production est en grande partie réservée au marché asiatique. L’autre moitié donne sur la rive. Les bateaux ne sont pas en mer car la plupart des pêcheurs sont au pèlerinage . 

 

Retour par la route principale avec un arrêt à l’écologde de Palmarin en bord de mer. Douga en profite pour saluer ses anciens collègues. 

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