Une journée dans les méandres de l’administration sénégalaise (1ère partie)

Aujourd’hui c’est décidé, je vais faire tamponner le récépissé de ma demande de carte d’étrangers  au commissariat des étrangers et je dois faire établir un certificat de résidence pour récupérer un numéro pour pouvoir payer mes impôts à la mairie de Ouakam.

Tout d’abord, il faut penser à ne pas trop boire de thé le matin. Vous verrez dans quelques lignes pourquoi.

Je prends un taxi pour la police des étrangers. Alors il faut dire « commissariat de Dieuppeul » comme direction pour s’y rendre car les chauffeurs ne connaissent pas la police des étrangers.

Une fois arrivée, je patiente pendant 20 minutes jusqu’à ce que le service ouvre (à 8h pile). Comme d’habitude, je pose le récépissé et le policier me demande de revenir à 15h pour reprendre mon papier.

Bilan de la 1ère étape du périple : tout s’est déroulé comme prévu.

Je reprends un taxi pour me rendre à la mairie de Ouakam. Là encore, pas de soucis sur le trajet.

Avant d’entrer dans la mairie (qui ressemble plus à un bâtiment abandonné), un homme avec un masque me fait signe de m’approcher pour prendre ma fièvre avec un thermomètre optique. C’est ok. Il m’indique que je dois me rincer les mains avec un liquide contenu dans un gros bidon posé sur le rebord d’un mur. J’obéis gentiment. Je ne sais pas quel est ce produit chimique.
Soudain il me montre le 2ème bidon. Je dois passer les mains sous l’eau… pour rincer  le produit apparemment assez toxique. Il me donne ensuite un sopalin pour m’essuyer mais là, je dois le mettre dans une poubelle où je dois soulever le couvercle avec mes mains….. Tout ça pour ça ! Mais je n’avais pas vu la dernière étape : un petit coup de gel hydroalcoolique et je peux enfin rentrer dans la mairie avec des paluches toutes propres.

J’entre dans le bâtiment et aperçois 3 hommes à qui je demande où établir mon certificat de résidence. Ils semblent ne pas comprendre ma question. Soudain j’entends à l’étage la voix d’une femme qui me dit que c’est au rez-de-chaussée. Je décide donc d’attendre. Quelques minutes plus tard, un autre homme arrive, ouvre un bureau, nous dit de nous asseoir et d’attendre. Nous voici tous les quatre dans une salle avec 4 chaises et 2 bancs en bois de récup’ et 5 guichets vides. Le temps passe et l’homme qui nous avait ouvert le bureau revient et s’installe derrière le 1er guichet. Il lance un ordinateur, patiente puis demande à la 1re personne de venir. Elle effectue sa demande puis se rassied sur une chaise. Le 2ème puis le 3ème en font de même. C’est à moi !

J’arrive au guichet et effectue ma demande. Le fonctionnaire me dit que je dois d’abord obtenir un certificat de domicile établi par le chef de quartier…. Je le savais mais je bluffe. Je lui dit que le service de l’APIX m’a dit que je devais venir ici. Ça a l’air de marcher. Il me demande 200 cfa et me dit d’attendre. Quelle surprise !
Vous comprenez pourquoi je n’ai bu qu’une tasse de thé.
Un quart d’heure plus tard, la pièce est remplie de 7 personnes. Au bout de 30 minutes, deux employées arrivent et s’installent aux guichets 3 et 4. Elles ne semblent pas très actives laissant au 1er employé la majorité du travail. Au bout d’une heure, la salle est pleine et les nouveaux arrivants s’installent dans l’entrée. Je me demande si ma vessie va tenir le coup. Personne ne bronche. Tout semble normal. Je continue donc la lecture de mon livre. Au bout d’une heure et quart, une autre femme arrive. Elle se met à signer des documents et énonce des noms dont le mien !

Bilan de la 2ème étape : j’ai obtenu mon certificat ….. avec beaucoup de patience.

A suivre……………….

Check point

Salut à tous ceux qui s’inquiètent pour nous.

Ici on va bien. Le gouvernement prend des mesures pas pires qu’en France et on a des réserves. Le confinement n’est pas officiellement déclaré, mais le lycée est fermé pour trois semaines donc de toute façon on travaille d’ores et déjà tous les deux à la maison.

On parle pas aux gens, on sort pas et on fait les autistes… comme tout le monde.

Et vous ?

Permis et taxis

Alors depuis janvier, on ne conduit plus notre voiture …. La législation au Sénégal a changé. Maintenant, le permis de conduire sénégalais est un permis biométrique et donc la tolérance que la police avait envers les conducteurs qui avaient un permis français a disparu.

Pour récupérer un permis sénégalais, il faut :

  • soit passer son code et son permis au Sénégal (l’idée de négocier le prix, reprendre des cours de code, passer le permis à Dakar …… oublions !)
  • soit échanger son permis français contre un permis sénégalais …. et quand on déménagera dans un autre pays, échanger son permis sénégalais contre le permis du pays d’accueil…. si celui-ci reconnait le permis sénégalais. Et vue la conduite dakaroise, peu de pays le reconnaissent.

Bref, on a gardé notre permis français. Donc on doit se déplacer en taxi.

Je prends donc quotidiennement ce moyen de transport et mes compétences se sont sensiblement améliorées.

Pour rentrer du lycée, je prends les taxis clandos.
Alors un taxi clando est une voiture qui fait des courses dans les quartiers environnants. Les passagers s’entassent à 5 ; 6… Le véhicule ne s’arrête plus quand le conducteur estime que c’est plein et je vous assure que la limite est haute. Le prix est de 100 fcfa (0,15 euros).

Ne m’imaginez pas entourer de 3 poules, 2 enfants et 4 adultes. Je prends la version « luxe » du taxi clando.

Mes collègues m’ont donné le mode d’emploi.

  • Près de la station Total, tu trouveras les taxis clandos.
  • Si tu veux être seule dans le taxi, il faut dire « course » et donner ta destination. Pour moi, je devais dire « mosquée cité assemblée » car on habite dans le quartier « cité assemblée nationale » et les conducteurs connaissent les mosquées.
  • Il ne faut pas parler de prix sinon ils vont penser que tu ne connais pas les habitudes et vont essayer de t’arnaquer. C’est 500 la course. N’oublie pas la monnaie.

La 1ère fois que je me suis aventurée à utiliser ce mode de locomotion, j’ai suivi ce mode d’emploi à la lettre et tout s’est passé comme si je prenais ces taxis depuis une éternité. Depuis, certains chauffeurs me reconnaissent et je commence à maîtriser toutes les pistes du quartier.

L’avantage des taxis clandos, c’est qu’ils sont 2 fois moins chers que les taxis et pas besoin de négocier !

Sur le plateau

On vous a déjà parlé du Plateau ? Je sais plus mais sans doute pas assez. Si Dakar était un jeu vidéo, le quartier du Plateau serait le niveau final. On y retrouve tous les éléments des autres quartiers mais en plus nombreux et plus difficiles. C’est le quartier qui, lorsqu’on en parle à un toubab, transformera ce-dit toubab en cliché de film d’horreur: les yeux exorbités, il s’accrochera à votre bras et vous suppliera d’une voix tremblante « non… il ne faut pas aller là-bas … JAMAIS ! »

Alors par où commencer dans ce capharnaüm d’habitants, vendeurs de rue, charrettes voiture, suv, scooter ? Par cette rue des métallurgistes. Quatre qui bossent sur une grille et six assis en brochette sur des chaises faites maison. L’ambiance de métal établie par la décoration en vrac de fer, de zinc d’aluminium, de cuivre est soulignée par le son strident de la scie circulaire de l’autre côté de la ruelle. Maniée avec professionnalisme et sécurité: les yeux sont protégés par une paire de raybon tombée du camion et les pieds par des tatanes de sécurité.

Continuons à pied et tournons dans cette rue qui ressemble à toutes les autres. Un coup à droite, un coup à gauche et on se perd dans ces ruelles bondées. Les points de repères sont impossibles à conserver, tant un vieux bâtiment ressemble à un autre vieux bâtiment. Alors là nous avons un peu d’espace. Il est donc logiquement investi par des vendeurs en tous genre. De chaussures par là: un carré un mètre par un mètre et un alignement bigarré de chaussures clinquantes. Chaque périmètre a son champ de spécialité. Ici les baskets, là les tatanes-moumoutes et là encore les chaussures à talons. Un peu plus loin c’est plutôt les puces, cadenas, zinguerie ou bricolage. Encore plus loin, un peu de fruits et légumes puis de nouveau les puces avec du matériel de deuxième, troisième voire quinzième main, cadenas ampoules, clefs et bricolage.

Maintenant que nous sommes bien perdus dans ce labyrinthe grouillant, il est difficile de remarquer la présence de deux énormes 38 tonnes. Ils ont la couleur de camouflage urbain: crasse et poussière, et ne choquent donc pas si on ne se pose pas la question de savoir .. mais comment diable ont-ils pu arriver jusqu’ici dans les embouteillages et ces rues si étroites ? Il est possible aussi d’observer l’ordre particulièrement inutile du policier juste derrière. Un stop de la main arrête le 4×4, ok c’est bien, mais les alternatives c’était quoi ?
Réponse a: je m’encastre dans le camion
Réponse b: je m’écrase contre une charrette à bras
Réponse c: j’emboutis la cahutte du vendeur de café touba

La charrette à bras c’est quoi ? c’est comme une charrette tirée par un cheval mais en fer et poussée par un golgoth sénégalais. Il y en a plein les rues, et leur vitesse n’est pas altérée par la charge. A vide ou sous 400 kilos d’oignons, le pousseur n’a ni temps ni envie de t’éviter donc range tes fesses. Ils sont vaillants et transportent tout et n’importe quoi: vieux ordis, ferraille, oignons, fruits, vêtements, pneus, et j’en passe.

Une marée humaine homogène, des centaines d’hommes, qui en habit traditionnel, qui avec un tapis sous le bras et par terre des dizaines d’autres sur des tapis similaires, tous agenouillés et tournés dans le même sens. C’est vendredi, il est 14h30 et vous êtes au Plateau. C’est une ferveur que seul l’Islam engendre encore et il est difficile de ne pas être impressionné par cette communion généralisée, même si très très masculine. Mais il n’y absolument rien d’effrayant. Il n’y a aucune panique et il est facile de s’y mouvoir même à contre sens.
Islam toujours, les autres jours, ce sont les petites bouilloires en plastique colorées et zébrées qui parsèment les trottoirs. Elles sont utilisées pour les ablutions.

Il y a eu ces mois derniers d’énormes efforts pour désencombrer le centre ville. Et ça se voit. Enfin cela n’aurait pas été flagrant pour nos nous du passé.

Ensuite il y a ce phénomène spatiaux temporel étrange. Derrière pas mal de portes on se retrouve tout à coup comme téléporté en Europe. Dans le magasin d’ameublement Orca par exemple, à l’extérieur c’est la jungle urbaine mais l’intérieur n’a rien à envier au plus nordique des IKEA finlandais. A part le personnel qui est peut être un peu moins efficace. De même au restaurant chez Farid une fois la porte passée, les bruits et le remue-ménage de l’extérieur sont promptement oubliés pour laisser place à un confort d’un autre monde. Le contraste est exacerbé dès la sortie, en effet à peine le gardien en uniforme salué et on se retrouve vite nez-à-nez avec un vendeur qui propose des cartes orange money scotchées les unes aux autres, et un autre qui recèle des chaussettes neuves ou des casquettes.

Si vous souhaitez découvrir ce monde extraordinaire, il faudra venir nous rendre visite au Sénégal !

Top 10 de nos photos du Cap Vert

#10 La photo de paparazzi.
En nous faisant faire le tour de l’île notre chauffeur, Joao, s’improvise aussi photographe. La photo est un peu floue, mais on nous voit bien marcher sur le sable du désert Saharien qui s’est envolé jusqu’à São Vincente. Ce que cette photo ne montre pas c’est la mer toute proche.

#9 La Fortaleza Réal de São Filipe
Après un rapide voyage en collectivo, nous avons le plaisir de visiter les ruines restaurées de cette forteresse. Merci à Celestino pour les explications en français.

#8 Vue sur Mindelo
Au sommet du Monte Verde le ville de Mindelo se dévoile sous un autre jour.


#7 La plage
De plus prêt la ville de Mindelo propose aussi une plage dont nous avons usé sans abuser

#6 Fogo île au paysage lunaire
Au centre de l’île nous avons passé quelques jours avec les habitants dans ce paysage inhabituel désertique et extraordinaire.

#5 Le petit Pico à Fogo
Au sommet de notre randonnée nous nous trouvons à côté du cratère de 2014. On ne voit pas sur la photo la chaleur présente. Mais on y distingue clairement: nous deux, les couleurs jaunes et la file de touristes arrivant en sens inverse.

#4 Le marché de Praia
Au marché de Praia on peut acheter des denrées mais aussi on peut y manger pour 3 euros par personne.

#3 Santiago une autre rando
La photo combine la route pavée, les pans cultivés et le paysage magnifique du centre de l’île.

#2 L’aventure est au bout du taxi
Joao nous a trainés dans son bolide de 34 ans sur l’île de Santiago et cette photo restitue bien l’ambiance aventurière de la journée et même du voyage.

#1 Fogo au pied du volcan
Quatre jours à vivre dans le cratère actif d’un volcan en rationnant l’eau avec des habitants très accueillants dans un paysage unique. Cette photo est prise à l’entrée du parc, à notre arrivée, en passagers clandestin d’un bus de suisses.


Le voyage de Marie-Jeanne la banane

Mettons-nous pour un instant dans la peau d’une banane.

Je suis Marie-Jeanne une banane cueillie sur l’ile volcanique de Fogo. Mon destin était d’être consommée au petit déjeuner dans un gîte à Chã De Caldeiras. Il en a été décidé autrement.

Je me suis retrouvée avec une codétenue banane dans un sac en tissu dans un sac de rando. Ne sachant pas ce qu’il m’attendait, celle-ci m’a raconté son voyage de la veille. Parti pour l’ascension du petit Pico, à deux, elle a été ballottée et s’est retrouvée seule après avoir atteint le cratère. La descente s’est faite avec des soubresauts probablement dus au terrain formé de graviers volcaniques. Après un parcours sur une route, ses geôliers ont décidé d’improviser un raccourci avec plus ou moins de succès. Elle a même entendu râler une voix féminine. Apparement une coulée de lave a coupé court au raccourci et les a obligés à faire tours et détours pour retrouver la route.

Me voilà ainsi embarquée avec une vétérante. Le début est calme et plat. Les abeilles bourdonnent, les eucalyptus sentent bon, les camions d’ouvriers doublent en saluant. Puis la descente commence. Les tacs tacs des bâtons rythment la marche. Une courte halte pour un péage me permet d’avoir un ultime échange avec la vétérante. Elle disparaitra irrémédiablement. Me laissant seule dans ce sac de tissu sur lequel on peut lire « un jeune travailleur vaut tout l’or du monde ». La pente reste abrupte mais l’augmentation des chocs de bâton traduisent l’augmentation des douleurs aux genoux. La peur de disparaitre comme la vétérante est de plus en plus présente. Heureusement les dernières marches d’escalier sont synonymes pour moi d’une fin de journée entière.

C’est aussi l’occasion d’un retour en taxi avec le revigorant air marin. Les virages et les côtes s’enchainent aux sons alternés du klaxon et des allocutions portugaises.

Me voila de retour seule au gîte. Je subis un changement de sac. Ce n’est plus le sac de randonnée, mais un bagage à main à dos. Après un réveil matinal, je me retrouve embarquée à l’intérieur d’un taxi collectif qui sillonne les routes de Fogo. Le sac à dos se retrouve affublée d’une étiquette verte fluo « BINTER » qui ne laisse aucune place au doute: je vais prendre l’avion.

Après un court vol tranquille, une pause au restaurant à Praia, me revoici partie dans les airs. Cette fois un soubressaut impressionnant altère ma santé déjà défaillante. Mais l’atterrissage à Mindelo se passe tout de même bien.

Je me demande encore comment j’ai survécu jusque là. La nuit est difficile, coincée entre un livre et une bouteille d’eau. Mon temps à l’image de ma couleur est dépassé. Je pense la fin proche. Tandis que l’on me fait voyager seule dans mon sac en tissu, sans objet me comprimant. Je parcours les rues de Mindelo la peur au ventre, et revient à la chambre.

Cette histoire se termine sur le destin digne d’une banane: mangée et non jetée.

Les Antilles au Cap Vert

Nous voici à Mindelo sur l’île de São Vicente. Il est l’heure de manger et Lucas dégote, dans notre guide, un resto en bas de la rue. Ni une, ni deux, nous partons en quête du lieu et le trouvons rapidement. C’est à ce moment que sort, de la cuisine, un homme qui se dirige vers Lucas en lui demandant s’il est réunionnais, guadeloupéen ou martiniquais. Suite à sa réponse, voici nos 2 compères qui se mettent à parler en créole. Dans le coin d’une rue, au Cap Vert, la nuit, la situation est complètement improbable. On dirait 2 potes qui se revoient après une longue période. « Depuis quand tu es arrivé ? » ; « Tu viens manger ! » sont les phrases que j’ai comprises. 

Nous nous retrouvons donc assis dans une salle pouvant contenir 10 personnes, les murs couverts des signatures des clients entrecoupées de posters du Che et les tables couvertes de nappe en madras ! En prime, un set de table de la  Martinique.

On se croirait aux Antilles avec Lucas et le patron qui continuent de papoter en créole.

Le repas est très bon et se termine par un verre de rhum-gingembre. 

Avant de partir, nous promettons de revenir … Il y aura peut-être Thierry, un martiniquais, qui ne sort plus beaucoup….à part le week-end  😆

Comme on le dit souvent, le monde est tout petit.


Taxis au Cap Vert

A notre arrivée à Dakar, il a fallu s’adapter aux taxis. L’état général des véhicules, l’absence de ceinture à l’arrière, les négociations, la manière d’indiquer la destination… Au bout d’un an, quelques réflexes semblent pris.

En débarquant au Cap Vert à 21h, nous avons quelques indications pour arriver à bon port. Lucas négocie 1000 escudos pour la course. L’adresse est marquée sur un morceau de papier (eh oui, ici les rues ont des noms et même des numéros) et c’est parti. Tout semble se dérouler parfaitement jusqu’au moment de payer. Je sors un billet de 2000 puis un billet de 500 pour arranger le chauffeur ( je pensais qu’on devait payer 1500cve). Grosse erreur de débutante ! Notre taximan en profite pour augmenter le prix. Ne parlant pas portugais, s’en suis une « conversation » où personne ne comprend personne et ce n’est pas l’arrivée du veilleur de nuit qui nous aide car celui-ci ne parle aussi que portugais. Résultat : nous nous en sortons pour 15 € (1500 cave). 1er essai loupé !

Renseignement pris auprès de l’auberge à Praia, nous apprenons que les prix sont normalement fixes mais qu’ils peuvent varier à l’aéroport.

À Fogo, nous n’avons rien réservé. Il faudra trouver un taxi à 6000 cve pour rejoindre notre auberge au centre de l’ile. À notre arrivée, une multitude de véhicules s’offre à nous. Nous indiquons « Casa Alsindo » et nous nous retrouvons devant un taxi collectif qui s’y rend…. sauf que ce véhicule a été réservé par un groupe de Suisses beaucoup plus prévoyant que nous. Leurs regards sont suspicieux. « Vont-ils nous prendre nos places ? ». Renseignement pris auprès du chauffeur, on peut monter avec les 9 autres touristes. Le voyage se fait sur un strapontin pour moi et Lucas à la tête dans le rétroviseur. Nous nous en sortons pour 2000 cve. Le coup des passagers clandestins fonctionne bien ici.

Pour le reste du séjour, Laëtitia, notre hôte, s’occupe de tout donc pas de surprise.

Nous voici de retour à Praia, sortie de l’aéroport, nous montons dans un taxi et nous faisons confirmer le prix de la course : 1000 cve ! Ah non, c’est 700 (pour rappel, on a appris les prix). Ni une, ni deux, nous descendons de la voiture. Et là, une sorte d’attroupement se forme autour de nous. Un chauffeur de taxi clandestin se précipite pour nous faire le trajet à 700 alors que le « responsable » des taxis essaie de nous en dissuader. Nous indiquons que nous voulons payer 700 et non 1000. Assez rapidement, nous remontons dans le taxi du départ pour une course à 700.