Vancouver : jour 5

J’amène Timéo à l’école sous un ciel gris et pluvieux.

La matinée consiste à répondre à des courriels, réserver l’avion de retour, l’aéronavette, lancer des lessives et le sèche-linge… qui est très lent. Nous décidons d’aller au pub pour un fish and chips.
Le temps n’allant pas en s’arrangeant, nous rentrons à la maison.

Quand on ne fait rien, le temps passe vite… il est l’heure d’aller chercher Timéo à la garderie !

Vancouver : jour 4

La journée s’annonce ensoleillée.
Nous décidons de découvrir le parc Stanley en plein cœur de Vancouver d’une superficie de 400 hectares.
Nous partons donc avec nos sandwichs de « Sunset Beach » puis suivons le bord de mer pour passer par la plage de la baie des Anglais.

Nous observons des sculptures qui reposent uniquement sur l’art d’empiler des pierres, rock balancing en anglais ou équilibre de pierre en français.

Nous entrons dans le parc de Stanley et décidons de suivre le chemin côtier. Les points de vue sont très jolis et Lucas s’arrête pour dessiner « the Siwash Rock », rocher haut de 50 pieds (à vous de faire la conversion ;-)). La légende raconte que Q’uas a transformé « Skalsh l’altruiste » en pierre en récompense de son altruisme.

Nous poursuivons notre balade en direction des mâts totémiques. 9 totems, tous sculptés dans la province, racontent des histoires différentes comme un événement important ou l’histoire d’une famille.

Petite pause pour dîner et reposer nos jambes puis nous nous redirigeons vers le centre ville pour trouver une pâtisserie où prendre un dessert.
Retour à la maison en bus puis nous repartons chercher Timéo. Initiation au codage avec Scratch pour Ionas et Timéo.
La journée s’achève comme les précédentes avec des jeux.

Au final, nous avons marché 15km aujourd’hui !

Vancouver : jour 3

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Aujourd’hui, le soleil est de la partie.

Nous nous dirigeons vers UBC (University of British Columbia), un énorme campus nord-américain. La visite du jardin botanique est au programme.
À l’accueil, une personne nous explique les différentes possibilités : avec ou sans balade dans les arbres, avec ou sans visite du jardin japonais qui se situe plus loin sur le campus. Rapidement, nous décidons d’acheter un billet combinant les deux jardins.


Nous profitons de la météo idéale pour déambuler dans le jardin asiatique qui est composé principalement de plantes et d’arbres provenant de Chine, de Corée et du Japon. Les sapins et les cèdres locaux offrent de bonnes conditions pour abriter rhododendrons et autres plantes ayant besoin d’ombre.
L’endroit est paisible et très fleuri.
Lucas inaugure son banc portatif pour dessiner l´« Eagle tree », un des plus vieux arbres local du jardin (entre 400 et 500 ans).
La seconde partie du jardin est moins intéressante en cette période car la nature s’éveille doucement.


Après un repas typiquement étudiant (pizzas dans un open space), nous nous dirigeons vers le jardin japonais.
Les cerisiers sont en fleurs, les arbres commencent à verdir. L’endroit est magnifique et propice aux photographies. Nous croisons quelques intagrameuses en pleine séance.
Un arrêt dessin pour Lucas et un arrêt photo pour moi. Qu’en pensez-vous ?


Nous repartons chercher Timéo à l’école… Celle-ci se terminer à 15h !
Retour à la maison, goûter puis Timéo repart avec le papa d’Arthur à l’école allemande.
Nous en profitons pour commander japonais pour le repas du soir.
Appel de Chloé : sa chaîne de vélo a cassé. Elle rentre à pied sur 4 km en poussant son vélo avec Ionas dessus…
À 19h, tout le monde est à la maison. La journée se termine avec un livre dont vous êtes le héros pour Ionas et moi. Timéo regarde quelques vidéos de rugby. Lucas, Chloé et moi faisons quelques missions de « the crew » avec plus ou moins de réussite avant de rejoindre notre lit.

Vancouver : jour 2

Aujourd’hui, le temps est pluvieux … typique de Vancouver !

En regardant nos courriels (on vit au Québec ;-)), on s’aperçoit qu’on a (enfin !) une date de déménagement. Mi-mai, c’est parfait. Lucas a aussi une 3ème entrevue pour Smile. L’état de Genève veut le voir en personne le 16 avril… ça va être difficile car on sera à Winnipeg.
Janine des Greeters nous contacte pour avoir plus de renseignements pour notre visite à Toronto.

Petit aparté : les Greeters sont des bénévoles qui vous font découvrir leurs villes lors d’une balade. On a testé ce type de visite à Lausanne et à Sherbrooke et à chaque fois, les visites ont été très agréables.
Il faut juste les contacter 2 semaines à l’avance.

Revenons à Vancouver.
La matinée a été très tranquille. Vers 11h30, on sort le bout de notre nez pour aller manger malaisien. Il y a de nombreux restaurants d’Asie dû à une forte immigration depuis le 19ème siècle.
Nous nous rendons ensuite au musée de Vancouver… Il pleut toujours. Celui-ci raconte l’histoire de la ville : des premières nations, en passant par les différentes vagues d’immigration. En traversant les salles, on parcourt plus de 100 ans d’histoire.
Ce musée, contrairement à la mode actuelle, est surchargé d’objets de l’époque. Au début déroutant, cette accumulation a beaucoup de charme. Les nombreuses photos de l’époque permettent une immersion dans les années 50, 60 et 70.
Nous terminons par deux expos temporaires : une sur le tatouage tribal et l’autre sur la préservation des mahoganiers. On a eu une pensée pour Anicet.

La photo n’a pas été prise aujourd’hui !

La pluie tombant toujours, nous hésitons entre rentrer à la maison ou continuer notre découverte de la ville. Finalement, nous décidons de braver les intempéries pour nous rendre à Granville Island. De nombreux magasins mais surtout un marché public couvert… très pratique aujourd’hui.
Petite pause dessin pour Lucas et pause goûter pour moi.


Le retour à la maison se fait évidemment sous la pluie. Soirée tranquille avec les TICS.

Vancouver : jour 1

5h15 : la navette qui nous emmène à l’aéroport de Montréal arrive… Je commence à m’endormir dans le véhicule quand soudain, celui-ci s’arrête sur le bas-côté… Le conducteur appelle son patron : « Le GPS m’indique que je dois passer par Drummonville… Est-ce que l’A10 est fermée ? » À ce moment-là, mon cerveau est tout à fait réveillé… un détour d’au moins 30km… Le conducteur est-il fiable?
Finalement l’A10 est ouverte et je peux me rendormir jusqu’à l’arrivée.

Dépose-bagage automatique, passage à la sécurité, embarquement, décollage, dodo, atterrissage… Nous voilà à Vancouver !
Pour que la récupération des bagages nous paraisse plus rapide, comme d’habitude, nous parions sur le nombre de bagages passant devant nous avant de récupérer les nôtres. Lucas a gagné : il avait parié 22 et moi 46. Le premier bagage est arrivé en 15ème position.

Après 20 min de taxi, nous arrivons chez Chloé et Stephan qui rentrent du Japon. Autant dire qu’on a tous un, plus ou moins, gros jet lag : 16h pour eux et 3h pour nous.
Après le dîner, nous partons découvrir les environs. Nous traversons des blocs (ou pâtés de maisons pour être plus français) où toutes les maisons sont de plus en plus luxueuses au fur et à mesure que nous nous approchons de l’Océan Pacifique.
Chloé nous explique que ces maisons se louent minimum 15 000$/mois et que le prix à la vente peut atteindre 20 millions de dollars. Ce qui est surprenant est qu’elles sont collées… 1 ou 2m entre chaque. On imagine que le jardin à l’arrière est plus grand avec une belle vue sur l’Océan Pacifique.
Nous poursuivons notre balade pour arriver à Jericho Beach quasi-déserte aujourd’hui car le temps est gris. Cependant quelques personnes se baignent face aux porte-conteneurs.


Après une séance photo, quelques passes de rugby pour Timéo et Ionas, nous rentrons tandis que Lucas reste pour dessiner la skyline de Vancouver.
Un pygargue à tête blanche nous survole dans le parc.


Le reste de l’après-midi est très calme… n’oublions pas les 16h de jet lag des TICS. Burger pour le souper, Ionas s’endort littéralement dans son assiette… Tout le monde au lit à 20h.

Installation

Depuis notre arrivée, nous essayons de manger local quand c’est possible et abordable, d’acheter des articles de seconde main.

Une commode à rénover, de la vaisselle, une paire de bottes en caoutchouc, des bureaux, une imprimante, une veste en jeans….
Ceci n’est pas un inventaire à la Prévert mais des objets que nous avons achetés d’occasion.

EstrieAide est une ressourcerie très bon marché établie dans un hangar vieillissant qui possède un grand choix d’articles triés uniquement par catégorie.
Renaissance est une friperie très bien organisée. Oublie la magasin sombre avec des tas d’habits où tu ne trouves jamais ta taille. Ici, les vêtements sont rangés par catégorie, par taille et par couleurs. Un supermarché de la fripe !
Certains ou certaines d’entre vous se disent sûrement : « c’est une bonne démarche mais ce n’est pas pour moi… Je trouve jamais rien ». C’était mon avis quand je suis entrée et finalement j’ai acheté une paire de baskets et un legging qui me permettent de recommencer le sport car le déménagement n’est pas encore arrivé … et mes affaires de sport sont dedans.
Viennent en renfort Kijiji (« le bon coin » en France ou « Dakarium » au Sénégal) et BlackMarket.

Concernant l’alimentation, la région regorge de fermes produisant pommes, fraises, charcuterie, légumes, glaces… de très bonne qualité « cultivés » par des agriculteurs amoureux de leur métier.
Mais de toute façon, on ne peut pas y aller car on n’a pas encore de char !
En fouillant sur internet, on a trouvé le marché de solidarité régionale qui nous permet de commander ces victuailles sans quitter Sherbrooke.

A la découverte de Sherbrooke

Presque chaque soir vers 17h, nous profitons du beau temps pour découvrir, à pied, Sherbrooke. Nous aimons nous diriger vers le lac des Nations ou le long de la rivière Magog.


En 5/10 min, nous nous retrouvons au milieu de la nature sur une piste réservée aux piétons et véhicules sans moteur (excepté les vélos électriques et les petits engins motorisés réservés aux personnes ayant des problèmes de mobilité).

Quand nous sommes motivés, on fait le tour du lac (3,2 km) qui est semé d’embûches :

  • Le Siboire, microbrasserie, est sur le chemin. Parfois nous choisissons le sens dans lequel nous allons faire le tour pour éviter, ou au contraire, d’aller boire une bière.
  • Une crèmerie (ou plutôt un glacier en français) est à l’opposé du Siboire. Pour le moment, nous n’avons cédé qu’une fois à la tentation (tips : une boule commandée correspond à 2 en réalité).
  • Un bar se situe à côté de la crémerie…. Nous n’avons pas encore testé.

Une boite à livres est aussi sur notre parcours …mais cet objet n’est pas considéré comme un obstacle !

Autre possibilité : partir le long de la rivière Magog.
Là aussi, on se croirait à la campagne. Que cela soit la rive droite ou la rive gauche, des bancs, des tables permettent à Lucas de dessiner et moi d’écrire (parfois) dans le carnet.
Sur l’une des rives, une plage surveillée permet à tous de se baigner et l’eau a l’air de meilleure qualité qu’à Dakar.

Le jeudi (jour où les magasins ferment plus tard), nous allons au centre ville. Une trentaine de minutes à pied, mais beaucoup de montées et de descentes. Pour le moment, nous connaissons « Le Griffon », magasin de jeux et le Siboire (eh oui, la microbrasserie a au moins 2 succursales en ville). J’oubliais « Estrie Aide » ressourcerie où nous avons acheté pas mal d’objets pour nous meubler et même nous habiller.

Nous vous tiendrons informés de la suite de nos découvertes.

La quatorzaine

21 jours que nous sommes arrivés au Canada et 7 jours que nous sommes sortis de notre quatorzaine. Celle-ci est passée assez rapidement malgré mes craintes.

Les 3 premiers jours, nous avons été confinés dans un hôtel proche de l’aéroport de Montréal afin d’attendre le résultat de notre test PCR fait à l’arrivée.
Nos journées étaient rythmées par le choix des menus du lendemain, les quelques sorties, les repas. Ceux-ci étaient livrés à notre porte de chambre le matin, le midi et le soir. Aucun contact avec un quelconque être humain.
Au début, nous pensions être seuls dans le couloir mais en penchant la tête par la porte lors des livraisons, nous avons aperçu que d’autres paquets étaient posés. Nous n’étions pas les seuls à subir cette quatorzaine !
Pour sortir, nous devions appeler l’accueil pour savoir si nous avions l’autorisation de sortir le bout de notre nez. Celle-ci obtenue, nous avions 15 min, top chrono. Notre découverte du quartier s’est résumée à quelques rues.
A noter que Lucas a commencé à bosser alors que nous étions encore à l’hôtel.

Quand nos tests sont revenus négatifs, nous avons pu prendre l’aéronavette direction Sherbrooke. Un petit bol d’air avant la suite de notre confinement. Nous en avons profité pour récupérer à l’aéroport 2 auto-tests PCR qui allaient nous être utile le 8ème jour (on vous racontera).

Le voyage s’est passé sans encombre : autoroute large, sans circulation, sans accident et entourée de forêts. Comme prévu, Stéphane, notre proprio, est là pour nous accueillir et nous remettre les clés. 
Notre nouveau « chez-nous » est vide hormis un matelas er des draps qu’Ama, stagiaire RH, avait fait livrer la veille. Elle a pris peur en voyant que l’appartement était uniquement équipé d’un frigo, une cuisinière, une machine à laver et un sèche-linge.
Vide pendant 15 min, le temps de discuter avec Stéphane qui nous propose une causeuse quasi-neuve entreposée au garage. Ni une, ni deux, nous voici avec un canapé. Merci Maxime, notre voisin déménageur, qui a aidé Lucas à le monter.

Uber Eats, renommé Huber Reeves, a été notre meilleur ami pendant quelques jours suivi de Walmart, seul magasin faisant des livraisons à la porte et qui acceptait le Paypal de Lucas. En effet, nos cartes européennes étaient refusées.

Durant les 11 jours suivants, alors que Lucas travaillait, j’ai découvert Sherbrooke virtuellement. 1er problème : le tri des ordures… 3 bacs en bas de chez nous : compost, recyclage et ordures. En allant sur le site de la ville, tout est expliqué et très précis…. Par exemple, il y a au moins 6 sortes de plastiques. Je suis maintenant incollable !
Kijiji (le bon coin canadien) nous a permis de nous meubler partiellement. Quand j’annonçais que nous étions en quatorzaine, les vendeurs se proposaient immédiatement pour venir nous livrer. On a donc récupéré une table de cuisine, un bureau, un petit meuble, 2 chaises récupérées sur le trottoir d’en face.
Un autre rituel nous a occupé pendant 14 jours : remplir « ArriveCAN ». C’est une appli du gouvernement canadien que toute personne arrivant au Canada doit renseigner avant le départ (il faut préciser son plan de quarantaine : détails du vol, hôtel puis adresse de l’hébergement pour la suite de l’isolement). Ensuite, il faut chaque jour remplir un formulaire qui a trait à notre santé.

Le 8ème jour, il a fallu refaire un test PCR mais c’était un auto-test. Nous nous sommes connectés à une plate-forme où une infirmière nous a supervisés. Lucas étant à son 14ème test et moi à mon 11ème, nous avons réussi à introduire le coton-tige dans chacune de nos narines et à le mettre dans le tube à essai. Ensuite, il a fallu déposer l’enveloppe contenant nos 2 tests devant la porte de l’appartement afin qu’un livreur vienne les chercher… toujours sans contact.

Le 10ème jour,  les résultats sont tombés : négatifs !
le 11ème jour, nous sommes sortis pour acheter du thé et découvrir un peu le quartier.
Finalement, samedi 31 juillet, notre quatorzaine a pris fin 😊

Josiane

Tu savais que les fourmis d’une même colonie partagent 75% de leur ADN ? Ceci et le fait qu’elles vivent en société très structurée fait que l’on peut pratiquement considérer une colonie comme un seul individu.

Depuis l’an dernier déjà, malgré les scellés que nous mettions à toutes nos denrées, malgré toutes nos précautions avec nos poubelles, il semblait qu’une colonie avait décidé de venir s’abreuver dans notre bidon d’eau. Il faut dire que l’été dernier a été particulièrement chaud et peu pluvieux contrairement à cette année. Tout le monde connait cette histoire du chat abandonné qui s’impose, que l’on arrive pas à faire partir, et que finalement on adopte parce qu’on a pas la force de continuer à le mettre dehors. De la même façon j’ai fini par baptiser cette colonie Josiane.

Donc Josiane cohabite avec nous. Comme avec un chat il faut faire attention à ne rien laisser trainer. « non Josiane, tu n’as pas le droit de manger des cookies », « Josiane, fais attention tu bois trop », « tu peux pas rentrer dans la cuisine je t’ai déjà dit c’est pas ton espace », « Josiane, va chercher la bal… ha ben non … « 

Comme des mauvais propriétaires d’animaux, on a nonchalamment abandonné Josiane pendant les vacances. Mais une colonie de fourmi c’es plus malin qu’un chat donc elle peut se débrouiller sans nous. Et comme des mauvais propriétaires d’animaux, on a espéré en rentrant que Josiane n’ait pas envahi tout notre appartement et mis le bordel partout. Heureusement ce n’était pas le cas. On a même cru que Josiane était partie définitivement.

Mais en fait non, elle avait juste abandonné l’espace où on stockait l’eau puisqu’il n’y en avait plus. Mais elle revenait le matin au petit déjeuner. Et le soir .. et le midi « et non, là je travaille Josiane laisse moi tranquille un peu c’est mon bureau… pfou « . Et j’ai trouvé ça bizarre de ne plus voir une colonne de fourmis comme avant qui zébrait le mur, mais tout de même plusieurs ouvrières qui semblaient apparaitre sur la table spontanément.

Alors je me suis dit qu’il fallait quand même vérifier cette table. C’est vendredi après midi, il fait chaud et le ventilateur tourne. Il faut commencer par vider tout ce qui est sur la table, faire de l’espace dans le salon. Je commence à nettoyer les rainures de la table, et je continue en débloquant les rallonges et effectivement, « tu pousses le bouchon un peu trop loin Josiane ». C’en est trop, si Josiane ne s’était pas installée dans la table elle était probablement en train de le faire. Les centaines d’ouvrières prises la patte dans le sac me font savoir leur mécontentement en s’agitant dans tous les sens. Tatata c’est trop tard, il fallait y penser avant. Je vais m’équiper d’un masque (ça c’est la référence COVID) et du bidon de Yogon. Le Yogon ça a la couleur du baygon, l’odeur du baygon, mais c’est du Yogon.

Fort bien, il s’agit aussi de vérifier tous les recoins de la table. Sauf que j’ai eu la main lourde sur le Yogon. Et il fait chaud, donc la table est sur un carrelage glissant de Yogon et de sueur. La retourner pour démonter les pieds est plutôt périlleux. Mais peu importe, il faut en finir sinon ça sert à rien. Manquant de me tourner le dos, de glisser en tatane sur le sol j’arrive bon an, mal an, à retourner le meuble, à démonter les pieds, et vérifier que tout est bien pesticidifié. L’opération de retour de la table sur ses pieds est tout aussi complexe. Mais je m’en sors tout de même. Il ne reste plus qu’à nettoyer tout ça, et essayer de ventiler la pièce pour ne pas s’autoasphyxier.

A l’heure où j’écris ces lignes, toujours pas de nouvelle de Josiane, je pense qu’elle est toujours fâchée, mais bon c’est elle qui a commencé aussi … je veux dire on peut être sympa … mais bon … faut pas abuser quand même … c’était mon yaourt à la vanille.