L’aigle de la route

Comme chaque semaine, nous partons en courses à Auchan. Comme chaque semaine ou presque, je prends un sens interdit pour rentrer chez nous. Il faut dire que les panneaux de signalisation sont si rares à Dakar qu’il nous a fallu un mois pour voir celui dont on parle.

Cette fois-ci,  un piéton me fait attention de la main. Je lui demande pourquoi …. sa réponse à travers la vitre : un policier !

Trop tard… le policier me fait signe de m’arrêter. Mon cœur fait un bond. Il me dit que je suis en sens interdit. Étant piètre menteuse, j’invente le fait que je n’ai pas vu le panneau. Moi même ne crois pas à ce que je dis.

« Votre permis ». Évidemment je lui donne en me demandant comment je vais être mangée.

Il part avec celui-ci vers son scooter. Pas un bruit dans la voiture. On attend.

Soudain une autre voiture passe en sens interdit. Enfin ! D’habitude tout le monde prend ce sens interdit. Il doit y avoir des signes que je ne sais pas encore décrypter.

Le policier la siffle. La voiture s’arrête un peu plus loin. Le policier a toujours mon permis. Je ne le quitte pas des yeux.

Il revient un papier à la main en me disant « je vous retire le permis ! ». Stupeur… « vous devez passer au commissariat pour payer l’amende et récupérer le sésame ».

Mon esprit dit : « non, non, non. Je vais y passer des heures et la probabilité qu’il soit perdu est non faible ». Putain de sens interdit.

Soudain je lui dit : «  et si je paie tout de suite ? »

« C’est 6000 et je vous rends le permis »

Ni une, ni deux, Lucas sort 6000 et je récupère mon permis.

Avec le recul, on a payé un bakchich. Pour certains, on aurait pu négocier. Même après quelques années au Sénégal, je crois que dans ce cas là, je ferai profil bas.

Conclusion :

24 ans de conduite en France, deux amendes pour excès de vitesse (52 au lieu de 50)

6 mois à Dakar, je me fais chopper en sens interdit.

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