Nous voici arrivés à St-Louis. Après un chassé croisé avec un aimable autochtone monté sur scooter qui nous aide plus ou moins malgré nous à trouver la maison de Marie-Caroline. Cette aide étant, pour moitié, motivée par la potentielle balade en calèche. Notre groupe très visiblement touristique aurait effectivement pu faire avec lui un tour de St-Louis en calèche, mais « non … mais heu … on a déjà prévu de le faire avec mon cousin tu comprends… ». Voila le fournisseur proprement éconduit.
La maison d’hôte « au fil du fleuve » est une magnifique bâtisse sur deux étages. Anciennement entrepôt de gomme arabique le rez-de-chaussée est très spacieux et les murs épais conservent la fraicheur. Les chambres sont magnifiques et il y a même une suite pour que Liselotte et Sylvie aient chacune leur lit. L’ensemble de l’habitation est parsemée de puits de lecture. Des fauteuils, des sièges en rôniers ou de simples murets, agrémentés de livres, bande-dessinées et magazines recevront chaleureusement les fesses des lecteurs.
Les bagages posés, nous partons à la découverte de la ville. Non sans avoir copieusement échangé avec Marie-Caroline, maitresse de maison métisse normande-saint-louisien. Le Futé nous indique une crêperie réputée au nom incongru de crêperie st-louisienne.
Pour ceux qu ne connaissent pas St-Louis il faut savoir que le plan est similaire à celui de Manhattan, les rues sont parallèles et perpendiculaires entre elles. De plus elles sont bien moins nombreuses. Ainsi il n’est pas très difficile de retrouver son chemin. Mais c’est tout de même après avoir fait deux tours de l’église en travaux et traversé plusieurs fois la cohorte de jeunes filles en rose que nous jetons l’éponge.
Si vous n’êtes pas curieux de savoir de quoi je parle lorsque j’écris la cohorte de jeunes filles en rose vous pouvez sauter ce paragraphe. Ce n’est absolument pas un enterrement de vie de jeune fille. Il s’agit d’un groupe bien plus jeune et bien plus nombreux. C’est tout simplement la sortie d’une école de filles dont la couleur vestimentaire imposée est le rose. Le groupe s’étire au gré de l’éloignement de l’établissement mais ne se désagrège pas complètement. Cet épisode permet aux trois professeurs de se rappeler que non il est inutile de surveiller ce qu’elles font parce que « on est en vacances et c’est pas les nôtres ».
Après cet échec géographique nous nous rabattons sur une boulangerie plus classique. Nous continuons notre balade en direction du magasin Singer. Et si nous n’avions pas trouvé la crêperie Saint-Louisienne, c’est la crêperie Saint-Louisienne qui nous trouve. Elle a été déplacée depuis l’édition du Futé. Guide qui n’aura cesse de démontrer son inutilité comparé au guide du Routard. Toujours est-il que faire un double goûter n’intéresse personne et donc nous continuons avec le magasin Singer.
Je laisserai la plume à celles qui y sont rentrées. Pour ma part je me suis contenté de regarder et croquer les tisserands.
Le cousin de qui??