Hi, it’s Brenda, Céline and Lucas’s American pen friend mais on m’appelle souvent aussi Liselotte. (Explication à suivre…)
La balade dans les rues des mamelles était déjà dépaysante pour une néophyte comme moi. Pour dire à quel point : mes 3 covoyageurs m’ont regardée bizarrement quand je me suis extasiée sur un cocotier en disant : c’est la première fois que j’en vois un ! « C’est la première fois que », un des leitmotiv de la semaine.
Après avoir vanté mes articles préférés de ce blog et comme nos hôtes nous ont gentiment épargné la visite administrative de la police des étrangers, il nous restait l’expérience taxi…
Cette expérience permet de relativiser les notions de :
- contrôle technique ( carrosserie rouillée et défoncée, fumée noirâtre, bruits divers et variés…)
- sécurité routière (ceinture ? Quelle ceinture ?)
- Code de la route ( bon ça, ce n’est pas propre au taxi. Mais pour les visiteurs à venir Céline maîtrise la circulation dakaroise avec beaucoup de sang froid)
- d’itinéraire direct (ben oui faut éviter les bouchons et on y arrive très bien sans gps !)
Finalement nous arrivons au port et nous embarquons pour l’île de Gorée au large de Dakar. C’est d’ailleurs sur le quai que Kenza, marchande sur l’île, se met à me parler anglais en me demandant si je suis américaine (visiblement je corresponds bien au cliché car elle ne sera pas là seule… mais d’où peut bien venir ce cliché ?)
Après une courte traversée, nous découvrons (ou redécouvrons pour Céline et Lucas) Gorée: une île loin de l’atmosphère polluée de Dakar et surtout hors du temps : avec des bateaux sur la plage, un palais du gouverneur, des maisons avec balcons en bois c’est un vrai décor de saga historique du XVIIIeme ou même d’un épisode de Pirates des Caraïbes… (2 de mes marottes).
Bon il faut faire abstraction des stands de vendeurs et des marchands ambulants qui vendent des castagnettes qui me rappellent les tac-tac (pour les gens nés après les années 80, il faudra essayer ce magnifique jouet de notre enfance !!!). Sinon c’est vraiment agréable de déambuler dans ces rues.
Mais Gorée ce n’est pas qu’un décor de cinéma, c’est aussi la maison des esclaves, lieu de la mémoire de la traite des esclaves, avec ces gravures connues de livres d’histoire mais aussi des personnages moins connus comme les signares , ces belles et riches métisses qui ont fait fortune grâce à leurs talents commerciaux et leurs relations haut placées chez les riches colons qui se sont succédés sur l’ile.
Après une séance photo avec nos avatars, c’est l’heure de repartir et Céline nous a gardé le meilleur pour le retour : elle choisit le pire taxi qu’elle trouve sur le port pour parfaire notre expérience dans ce domaine. Le choix s’avère judicieux : le chauffeur est rapidement obligé de s’arrêter pour essayer de refixer son rétroviseur qu’il va finir par tenir par la fenêtre ouverte. S’ajoute à cela une tenace odeur de caoutchouc brûlé qui ne nous empêche pas de rejoindre notre camp de base aux Mamelles.
It was Brenda en direct de Dakar.