Les profs sont sympas. Pas autant que les camionneurs donc il y a une amicale qui organise des sorties. Et ce week-end c’est l’ile de la Madeleine. Avec pique nique sur la plage et visite de l’ile.
La pirogue n’ayant qu’une capacité limitée il est prévu de faire plusieurs voyages. Un à 10h et un à 11h. Et comme nous n’avons pas perdu nos habitudes nous sommes arrivé à 10h57, juste à temps pour la pirogue … de 10h … Le Sénégal non plus n’a pas perdu l’habitude. Nous nous engonçons dans des gilets rouges rosés et prenons place à bord du bateau. Nous nous retrouvons pendant une vingtaine de minutes dans la peau d’aventuriers serrés les uns contre les autres. La traversée est plaisante et nous nous éloignons de la pollution. A proximité de l’ile, nous apercevons de nombreux cormorans perchés sur la roche volcanique constituant l’ile. Contournant les rochers nous entrons dans une crique et il est important de suivre l’avertissement « attention aux doigts ». Parce que l’embarcation vient frotter contre le ponton en béton.
Une fois les provisions et les migrants déchargés, il est possible de faire le tour de l’ile avec le guide. Frederick est un sévère militaire. Casquette et lunettes ne laissent à son visage que peut de latitude pour les expressions. Le body language d’Arnold Schwarzeneger complète le tableau. Le chapelet qu’il porte autour du coup laisse tout de même soupçonner une part d’humanité. Elle se dévoile au fur et à mesure de notre randonnée sur l’ile.
Il nous raconte, au gré de la balade, comment l’esprit de l’île a empêché un moine de s’installer durablement. Il nous montre le baobab qui sert de lieu de culte. Il nous dévoile également une crique difficile d’accès et surement très dangereuse où l’eau est turquoise comme dans les films. Nous retournons ensuite au campement, non sans passer sous les nids des cormorans qui sont légions ici.
La deuxième embarcation arrive chargée de la fin du groupe et de la fin des provisions. Une fois tout installé nous pique-niquons tranquillement. En nous serrant tout de même afin de profiter de l’ombre restreinte fournie par un parasol. Il faudra attendre encore un aller-retour de l’esquif pour bénéficier d’un auvent plus conséquent. Mais le montage à peine terminée nous avons qu’à peine une heure avant que le premier voyage de retour ne se mette en place. Troquant une partie de ‘skull and roses’ contre l’assurance d’avoir de la place, nous prenons le chemin du retour.