La police des étrangers

Retour sur ce lundi ou nous avons décidé d’aller à la police des étrangers pour nous renseigner sur les escarmouches administratives nécessaires pour obtenir une carte de résident. Chance, le bâtiment est suffisamment proche de l’endroit où nous sommes hébergés pour pouvoir y aller à pied. Donc nous y allons relativement tôt vers 9 heures du matin. Comme Tati le jour des soldes la foule commence à l’extérieur. C’est un policier qui régule surtout les entrées par la petite porte en vérifiant les papiers de toute personne atteignant la grille. Le gros de la foule se dirige vers l’endroit où sont, semble t’il, délivrés les passeports ou des papiers administratifs suffisamment importants en tous cas car de nombreuses personnes attendent dans une masse peu cohérente où les “premiers” sont assis sur des bancs.
A l’entrée, un policier nous indique que c’est à droite. Nous allons donc à droite et nous retrouvons dans un hall où sept personnes attendent devant nous. Mais ce qui est à noter, ce sont les quatre stères de papier qui trônent contre un pan de mur, attendant peut-être un rangement plus ordonné. « Dis tu as vu le dossier de Jean-Michel Ndiop ? ». « Il doit être en j8 » « sur Excel ? » « non dans la salle d’attente ».
Après plusieurs minutes d’attente et ne voyant pas la porte s’ouvrir ni la queue diminuer nous nous disons que puisque c’est ainsi nous reviendrons mardi.
Et comme le veut la comptine mardi matin, Céline, Lucas et leur paperasse sont revenu à la police des étrangers. La foule extérieure tout à fait similaire, les quatre stères de dossiers dans le même ordre, mais la queue devant la porte disparue. Ainsi nous pouvons directement nous adresser à qui de droit.
Sous la forme d’un policier pratiquement francophone qui écoute une radio trop fort. Nous lui expliquons notre cas et aucune étincelle de génie ne vient embraser l’épais rideau de son incompréhension. La notion de PACS lui est inconnue, pour preuve son incapacité non seulement à le prononcer, mais a le répéter. L’idée qu’une femme soit professeur et que son conjoint ne travaille pas lui semble aussi incongrue qu’une poule utilisant un cure-dent. Heureusement sa collègue vole à son ou plutôt à notre secours et démêle le problème pour lui. Tandis qu’il baisse le son de sa radio elle lui explique en wolof (nous supposons) quoi faire et quelles indications nous donner. Il nous transmet la liste des documents à fournir et ajoute à la main des « suppléments » vue notre situation.
Lucas étant sans emploi, on ne pourra pas faire nos cartes de résidents en même temps. Intérieurement, nous nous souhaitons bonne chance pour les démarches à venir.

Une réflexion sur « La police des étrangers »

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