Un samedi à Dakar

Ce week-end ne signifie pas que repos. Nous avons besoin d’un certificat médical, de matériel électroménager et il faut changer le barillet de la porte. Après un intense brainstorming et l’utilisation d’un plan papier pour optimiser les allers et venues entre Ouakam, la corniche et le sacré cœur, nous commençons avec la récupération du barillet. Ensuite nous nous dirigeons en prenant la corniche vers le centre médical. Visible depuis la route pas de piège. Comme nous nous étions informés la veille, il faut faire une radio des poumons avant d’aller voir le médecin. Un peu d’attente, un peu d’ennui mais pas d’anicroche. Nous en profitons pour lire la presse où l’on apprend qu’un politicien a détourné quelques millions, mais a une explication en béton car il était sous l’emprise d’un sorcier. C’est un peu caricatural car il n’y avait que cet article dans ce goût là.
Les certificats fièrement acquis grâce à notre pleine santé nous nous dirigeons vers Ngor pour y trouver le magasin LG. Le magasin est tenu par une nord africaine moribonde et de son acolyte plus grand plus sec et plus foncé. Tous les deux au service d’une cliente qui, nous l’apprendrons plus tard , vient se renseigner pour le 5 eme fois consécutive pour l’achat d’un four micro-ondes. Pour nous c’est bien plus vite réglé. Un frigo une cuisinière une machine à laver. On a déjà vu les prix et on sait à quel niveau de remise s’attendre. Aussitôt le devis devisé, visé et la facture est lancée. On a même une bonne surprise avec le frigo qui coûte encore moins cher qu’annoncé. Alors bon pour la livraison c’est peut être lundi mais vaut mieux pas y compter parce que c’est Tabaski ou plutôt « stase » baski tant on a l’impression que l’ensemble de l’Afrique de l’ouest va être immobilisée pendant la semaine prochaine.

Nous nous rendons à pied chez Orange pour payer Internet. Au passage, on en profite pour recharger nos téléphones et mettre en place nos comptes Orange Money… article à venir. Tout à coup, le téléphone de Céline sonne et annonce la livraison imminente des meubles. En bonne européenne, je laisse tout en plan, je saute dans un taxi (à Dakar c’est facile comme dans les séries américaines) et j’arrive à l’appartement… juste à temps pour attendre 3h ! Nous voici ainsi divisés en 2 groupes de 1. Pendant que Céline se dépêche de ne rien faire en attendant la livraison, Lucas participe à une activité trépidante d’attente que le nouveau saisisse derechef pour la troisième fois le dossier. Une fois sur papier une fois sur l’ordinateur et une troisième fois sur l’ordinateur en demandant plusieurs confirmations et conseils à son collègue de la table d’à côté mais par téléphone. Genre personne n’a vu qu’ils se parlaient entre eux.
De retour à l’appartement nous partageons notre attente en attendant.
Les livreurs arrivent dans une camionnette blanche qui a sûrement connu son baptême en même que le « yellow submarine ». Ils déposent l’ensemble des cartons et laissent l’un des leurs dompter les meubles en kit en 1h à peine.

Toi qui nous connais, tu sais que l’une de nous deux a une horloge dans l’estomac mais cette fois, les 2 estomacs sont coordonnés. Vers 16h, on file dans ce qui est en passe de devenir notre cantine, le Protea. On y vient pour le Wifi on y reste pour les brochettes. Youssouf nous reconnaît, nous discutons avec une autre employée et un client Alain qui s’avère être un cuisinier branché en train de développer son réseau. Lucas prend son contact : c’est un client potentiel pour un développeur.
Avant de reprendre la voiture, on achète le barillet pour la porte et on pousse un peu plus loin pour découvrir la plage secrète ( que l’on ne savait pas secrète). Un coin sympa pour aller manger du poisson près de chez nous.